Quand je fais des macarons...
Les macarons, cette petite friandise ronde et fondante, colorée, sucrée. Qui donne un chic
à n'importe quel buffet. Qui coûte un oeil acheté à l'unité.
La perfection que représentent les macarons m'a toujours fait rêver. Mais la complexité
des recettes m'a très longtemps freinée.
Alors, quand V. mon petit frère - 12 ans, m'a demandé d'en réaliser avec lui, ça a été
l'occasion de me lancer.
Alors tu imagines bien qu'un petit frère de 12 ans, on ne le déçoit pas.
J'ai fouiné sur les différents blogs de cuisine, noté les astuces macaronesques, épluché les commentaires des internautes et j'ai fini par retenir une recette, je cite, inratable.
J'avais donc bien préparé mon coup.
J-3 : Je me rends au supermarché, achète le sucre glace, poudre d'amandes et colorants, bon les ingrédients quoi.
Et, alors là c'est très important, j'ai séparé le blanc des jaunes. Car oui, les blancs doivent être séparés et réservés au frais entre 2 et 3 jours avant la préparation. Histoire qu'ils se remettent de la rupture...
Ce geste décisif effectué, j'avais l'impression d'avoir réussi la plus grande partie de la recette.
Puis, vint le jour J.
Tenue de combat, nous voilà avec V. à suivre scupuleusement les indications de LA recette. Alors on a mixé les poudres, sucre glace, monté les blancs en neige, macaroner le tout... On en avait de partout mais heureusement, il en restait dans le saladier.
Le tout au four pour 12 minutes. Et le résultat, le voilà ...
Quelqun peut me dire qu'est-ce qu'il a bien pu se passer pour que mes macarons ressemblent à ... ça ??
Car depuis, V. attend une explication. Et je suis la grande soeur. Tu sais, celle qui fait la morale, qui donne des leçons, et merde, qui est censée savoir faire des MACARONS, non ?!!
Alors je crois avoir deviné. Les blogs cuisine sont censurés. Les auteurs ont L'INTERDICTION de faire part de leur "ratés". Car la cuisine française, c'est la vitrine du pays, en Gastronomie on se surpasse, les échecs on connaît pas. C'est le message que le gouvernement veut faire passer. La vérité est différente...
Entre nous, je pense qu'il doit falloir près d'un an d'entraînement pour réussir des macarons. Un an à temps plein. C'est pour ça qu'ils coûtent un oeil.
Suite à cette découverte, je n'aime plus les macarons. Ils cachent trop d'hypocrisie. Et je me rends compte que je les ai jamais aimés. C'est trop sucré, c'est monotone cette rondeur, et puis c'est dépassé.
Comme je le disais à V., de toute façon, la mode maintenant, c'est les Cupcakes...